Feurs ville en mouvement
Feurs Ville attractive
Feurs (8 448 habitants) est aujourd'hui une ville très active où il fait bon vivre et flâner. Le centre-ville, avec son parc ombragé et ses rues piétonnes, est un lieu de promenade particulièrement agréable. Ses marchés du mardi et du samedi matin sont très prisés de la population.
Feurs est aussi le théâtre annuel de grandes manifestations : comice agricole, marché de Noël, courses hippiques…
Elle est également une étape gastronomique très appréciée.
Feurs accueille 535 établissements et 3 391 salariés dans le secteur privé. L’activité économique propose du travail à 89,12 % des résidents et des actifs des communes environnantes. L’activité commerciale rayonne sur une zone de chalandise de 35 000 à 40 000 personnes.
La ville de Feurs dispose d’une large gamme d’équipements et de services à la personne.
Plus de 100 associations
La qualité du patrimoine sportif et culturel constitue un élément d’attractivité pour le territoire forézien : musée, écoles, collèges, lycées, médiathèque, hippodrome, gymnases, piste d’athétisme, tennis, piscine olympique d’été, piscine couverte, stade de foot et rugby, salle de basket, boulodrome… Il convient de souligner la dynamique de la vie associative forte de plus d’une centaine d’associations sportives, culturelles (M.J.C.,...), sociales (centre social et culturel, ...), humanitaires…
Feurs est le chef-lieu du canton de Feurs (vingt-trois communes) et elle est le siège de la communauté de communes de Forez Est.
Plus d’info sur Feurs avec l'office de tourisme : https://www.forez-est.com/
Situation géographique
Feurs au bord de la Loire
Située au bord de Loire à 345 m d’altitude, Feurs est une ville d’accueil de 8 448 habitants (les Foréziens, les Foréziennes) (1). La ville de Feurs est située au coeur du département de la Loire, dans la plaine du Forez. C’est un lieu important d’échanges économiques et culturels, un centre de commerces et de services rayonnant sur plus de 35 communes rurales.
(1) Chiffre communiqué par l'INSEE au 1er janvier 2022.
Mairie de Feurs
4 bis place Antoine Drivet
42110 Feurs
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Accessibilité
Pour venir à Feurs, au coeur de la plaine du Forez
Routier
Aérien
- Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne (40 minutes par A 72) : visitez le site Internet
- Aéroport de Lyon Saint-Exupéry (80 minutes) : visitez le site Internet
Ferroviaire
- Gare SNCF : ligne Saint-Etienne/Roanne.
- Proximité du TGV à Saint-Etienne et Lyon.
- Visitez le site de la SNCF
Jumelage
Feurs / Olching
http://www.olching.de/En Allemagne, dans la région de la Bavière, à mi-chemin entre Fürstenfeldbruck et Dachau, à cheval sur les rives de l´Amper, s´étend le territoire de la commune d´Olching.
En 1978, cette centralisation administrative est scellée en réunissant trois communes jusqu'alors autonomes, celles d'Olching, d'Esting et de Geiselbullach.
Depuis 2011, Olching peut se prévaloir du titre de ville : stadt Olching.
Sur l'initiative du conseil municipal d'Olching, Albert Leiss et du maire de la ville de Feurs Félix Nigay, un jumelage a été signé en août 1963, entre les deux communes.
En savoir plus
L'histoire détaillée de la ville d'Olching :
http://www.olching.de/index.php?id=143,26
Site de la ville d'Olching :
http://www.olching.de/
Un peu d'histoire
Feurs et son histoire
Forum Segusiavorum
La ville de Feurs fut à l’origine une bourgade gauloise, puis une ville gallo-romaine. Bien située à un important carrefour de voies la ville a connu une prospérité rapide.
Dès le IIe siècle elle atteint d’ailleurs une taille sensiblement équivalente à celle d’aujourd’hui.
Vers le milieu du IIIe siècle, la crise qui déchire l’empire plonge le Forez dans une période sombre avec l’arrêt des activités économiques et les ravages des bandes de pillards.
Le IVe semble ignorer Feurs. Le Forez continue à vivre avec une ville amoindrie, voir détruite. On ne sait rien de Feurs pendant le haut Moyen-Âge. La localité elle-même réapparaît dans la seconde moitié du Xe siècle. Feurs est alors qualifiée de « burgus », sorte de prééminence sur les villages alentours, mais ce n’est qu’un pâle reflet de son ancienne splendeur, l’agglomération étant bien modeste.
Ce n’est que vers l’an 1000 que des textes émanant de l’abbaye de Savigny (près de Lyon) et concernant Randan, citent Feurs. En 1127 un premier texte médiéval mentionne que Feurs possède un château permettant de surveiller les anciennes routes de Lyon, Roanne, Saint-Germain-Laval, Thiers, Clermont-Ferrand. Puis sont mentionnés pour la première fois les marchés de Feurs (aujourd’hui existe encore le marché typique forézien le mardi matin). La ville redevient un lieu d’échanges entre les paysans et les artisans. L’essor de Feurs est de nouveau freiné par les crises du XIVe siècle. Les difficultés économiques qui affectent l’Occident ont leur contrecoup sur la ville.
La guerre de 100 ans
Au moment de la guerre de cent ans, dès 1356, le Forez connaît les bandes de pillards qui tuent, volent, brûlent. La ville se dote alors de remparts. Dans cette enceinte vivaient environ 600 personnes : bouchers, aubergistes, forgerons, tisserands. Le Forez sort complètement transformé de la guerre de Cent Ans, et Feurs voit revivre sa vocation commerciale, la population augmente, mais la ville enclose est trop petite et des maisons sont construites hors de l’enceinte. Le Forez, jusque-là était un état indépendant, il fut rattaché au royaume en 1534. C’est alors que les foréziens connurent l’administration et la fiscalité royales.
La fin du XVIIe siècle est marquée par un embellissement de la ville dans la tranquillité dont jouit Feurs.
La révolution
Arrive le temps de la révolution. Du fait de la réforme départementale en 1790, Feurs perd de son importance. La répression commence dans le Forez dès septembre 1792, conduite par Javogues. La ville fut d’ailleurs récompensée de son zèle patriotique par la formation du département de la Loire, avec Feurs comme chef-lieu. Un tribunal révolutionnaire fut mis en place, et Javogues rendit la justice révolutionnaire et fit régner la terreur. Le rôle de Feurs comme centre de justice prit fin en janvier 1794.
Après dix années de troubles Feurs fait à nouveau figure de capitale. Mais à la fin du XVIIIe siècle, Feurs ressemble plus à une petite cité, enfermée dans ses remparts en mauvais état, avec des faubourgs construit à l’extérieur. Cette configuration de la ville, le mauvais état des chemins, l’absence de pont sur la Loire semble contribuer de plus en plus à son isolement. Il est donc décidé de construire des rues, le pont de la Loire en 1830, d’abattre les remparts, le chemin de fer arrive, des routes sont inaugurées.
La modernisation de Feurs dura près de 80 ans.
Feurs est la patrie du général Berthelot qui s'illustra pendant la guerre 1914-1918 et de Michel Combe, colonel de la garde de Napoléon, dont une statue en bronze, de Foyatier, occupe le centre d'un rond-point, face à la mairie.
La Seconde Guerre mondiale
• Juin 1944 : l'arrestation de cinq Résistants
Cinq Résistants ont été arrêtés dans la nuit du 10 au 11 juin 1944 alors qu'ils effectuaient des missions de transport de carburant. Ils ont été conduits avenue de Royat à Chamalières, dans une belle villa bourgeoise réquisitionnée par la gestapo (Photo ci-contre à droite. Document du musée de la Résistance, de l'internement et de la déportation de Clermont Auvergne métropole). Après avoir été torturé, ils sont jugés et tous sont condamnés à mort. Cette peine a été commuée en travaux forcés dans les camps de concentration. Tous étaient classés "NN" (natch und nebel).
Un seul réchappera des camps de concentration. L'histoire est à retrouver dans Le Petit Forézien n° 4 en cliquant ici.3.47 Mo
Le retour poignant de Roger Manceau à Feurs a été publié dans Le Petit Forézien n° 103 à retrouver en cliquant ici.2.69 Mo
Un dossier sur les Résistants foréziens et la libération de Feurs a été publié dans Le Petit Forézien à l'occasion du 70e anniversaire de la libération de Feurs. Dossier que vous pouvez retrouver dans le numéro 270 en cliquant ici.
Marius Gouget, charcutier à Feurs, était un des précurseurs de la Résistance à Feurs. Retrouvez son histoire dans Le Petit Forézien numéro 289 en cliquant ici.2.53 Mo
La plaque de la Résistance se trouve ici sur le plan interactif, au niveau du carrefour de la Libération.
Des cinq Résistants arrêtés, seul Roger Manceau reviendra des camps de la mort. Retrouvez son récit en vidéo :
Pour la première fois, en 2017, toutes les familles se sont retrouvées à l'occasion d'un poignant hommage. Le reportage de cette cérémonie se trouve dans Le Petit Forézien n° 303 à télécharger en cliquant ici.7.21 Mo
Roger Manceau décède le 17 janvier 2023. La municipalité forézienne décide d'apposer une nouvelle plaque commémorative. La cérémonie est relatée dans Le Petit Forézien n° 366 à télécharger en cliquant ici.
• L'action des gendarmes de Feurs durant la Seconde Guerre mondiale
Les gendarmes de Feurs ont participé, dès 1940, aux actions de la Résistance en intégrant, pour certains, les forces françaises combattantes et en participant aux opérations du CDM (camouflage du matériel) . Retrouvez leur histoire dans deux numéros du Petit Forézien en cliquant ici pour télécharger le numéro 3428.92 Mo et en cliquant ici pour télécharger le numéro 344.5.27 Mo
• Lorsque Feurs accueillait des réfugiés
Un reportage a été consacré, dans le n° 349 du Petit Forézien, sur le voyage de mémoire effectué par Sylvia Aszerman dont la famille s'est réfugiée à Feurs, en 1942. Le dossier comprend également un article sur la famille Coblentz réfugiée à Feurs, près de la mairie. Deux membres de la famille Coblentz ont été arrêtés et déportés à Auschwitz-Birkenau dont Berthe Wahl née Bloch, la doyenne des déportés de France. Le numéro 349 est en téléchargement en cliquant ici.2.79 Mo
• Le camp d'aviation de Feurs/Chambéon théâtre de l'opération "Tundra"
Dans le numéro 363 (mai 2023) un article évoque le camp d'aviation de Feurs/Chambéon durant la Seconde Guerre mondiale. Pour télécharger le numéro, cliquer ici : PF363.pdf4.41 Mo
Les monuments historiques
Feurs et ses monuments
L’hippodrome « le Chantilly du Forez »
En septembre 1857, est fondée à l’Hôtel de ville de Feurs « la Société d’Encouragement pour la production et l’élève de chevaux dans la Loire » par le marquis Emmanuel de Poncins.
En 1858, cette association organise la première réunion hippique sur le champ de course situé à quatre kilomètres au nord/est de Feurs, sur le territoire de la commune de Civens.
La Société hippique de la Loire voit officiellement le jour en janvier 1904. Son siège social est fixé à Feurs.
Le 6 septembre 1925, l’hippodrome de Feurs est inauguré sur l’emplacement que nous connaissons aujourd’hui.
Dans les années 50, un coquet pavillon abrite les balances et les services techniques. Puis une tribune est édifiée au-dessus des gradins.
En 1989, l’hippodrome change sa structure d’accueil. Un bâtiment regroupe désormais les balances, les services techniques, les vestiaires des cavaliers et un restaurant panoramique de 170 places. Il possède une tribune de 900 places.
Le « Chantilly du Forez » conserve sa piste en herbe jusqu’en 1998 avant que l’anneau soit transformé avec une piste en pouzzolane. L’hippodrome est classé en première catégorie nationale.
Depuis septembre 2010 un bâtiment a vu le jour : « l’équiforum ». Il est non seulement utilisé lors des courses hippiques mais aussi par les foréziens lors de mariages mais aussi par les entreprises locales et régionales pour l’organisation de congrès, salons, … Le bâtiment s’élève sur deux étages.
Vous pouvez télécharger la plaquette éditée par la Société hippique de la Loire lors du 150e anniversaire de l’association.
La sculpture Agora
La sculpture Agora, symbole de l’antique cité gallo-romaine mais aussi du Feurs actuel a été dévoilée le 13 mars 1993.
Haute de quatre mètres, réalisée avec 500 kg de bronze et une tonne de marbre blanc de Carrare, elle représente une lance romaine, aux formes décalées, pointée vers le ciel, symbole de dynamisme et de modernité. La base de marbre blanc est taillée en forme de colonne romaine. Le morceau de la lance en marbre symbolise le pavillon de la paix. Le socle en granit noir du Zimbabwe (deux tonnes) possède vingt-quatre facettes, c’est-à-dire les vingt-trois communes du canton de Feurs et la ville d’Olching, ville allemande jumelée avec Feurs.
Elle est l’œuvre des sculpteurs lyonnais Callmann et Almani.
Le pont de la Loire
Le premier pont devait permettre de franchir le fleuve dès 1830. C’était un pont suspendu réalisé par les architectes « Marc Seguin et frères ». L’ouvrage était très attendu puisqu’il permettait le franchissement de la Loire sur la route nationale de Lyon à Bordeaux.
C’était un pont à péage dont une ordonnance de 1834 modifie les conditions tarifaires à la demande du concessionnaire qui voulait mettre en place une taxe spéciale pour les oies et les dindes !
Il fut reconstruit près de 100 ans plus tard, en 1926, au même emplacement. Le pont actuel mesure 193 mètres de long.
Depuis, le pont de la Loire a fait l’objet de nombreux travaux d’entretien et de rénovation, notamment à cause de l’accroissement de la circulation. De 1998 et jusqu’en 2001, les services de l’État ont réalisé d’importants travaux de réfection aux niveaux des fondations afin de stabiliser l’ouvrage.
Puis l’étanchéité a été refaite, ainsi que le revêtement. Enfin en 2006 les anciennes barrières ont été enlevées et remplacées par des barrières plus légères et plus esthétiques.
Pour la petite histoire, il faut savoir que dans La grande encyclopédie du Forez et des communes de la Loire Montbrison et sa région, parue aux éditions Horvath, il est mentionné, page 298, qu’un pont aurait pu exister à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle. Un texte de 1433 parle en effet des vestiges de cet ouvrage « hypothétique » comme il est bien indiqué dans l’encyclopédie.
Un reportage sur le fleuve et les ponts de la Loire a été publié dans Le Petit Forézien numéro 87 qui est en téléchargement en cliquant ici.7.26 Mo
La chapelle des Martyrs
C’est à l’emplacement actuel de la chapelle des Martyrs que furent exécutées la plupart des 80 victimes du tribunal révolutionnaire, présidé par Javogues, de novembre 1793 à février 1794.
La décision d’édifier un monument commémoratif a été prise à l’initiative du maire, Pierre-Marie d’Assier. Il fut activement secondé dans ce projet par le curé Vial et soutenu par le préfet.
On éleva donc sur le terrain, cédé gratuitement par le propriétaire M. du Rosier, un petit édifice de pierres en granit venant de Donzy, en forme de temple grec. C’était à l’emplacement même d’un petit tertre de gazon qu’on appelait déjà « le champ des martyrs » et qui recouvrait les ossements des fusillés. À l’intérieur du monument, une fosse ronde et murée reçut les restes qu’on exhuma du « champs des martyrs » ainsi que ceux de toutes les autres victimes exécutées sur la place de l’église.
Le monument fut inauguré le 16 novembre 1826.
Le monument aux morts
En 1864, une croix de mission est installée à l’entrée de la place, dans l’axe de la chapelle des Martyrs. Le monument aux morts sera construit à cet endroit et la croix est déplacée au nouveau cimetière.
Onze ans après l’armistice et après biens des discussions, le monument aux morts est inauguré le 11 novembre 1929.
Mais, la construction du monument aux morts de Feurs est une longue histoire… Un livre très complet sur cet édifice, réalisé par Paul Valette, est en vente à l’office du tourisme, au prix de 5 euros (éditions : Cahiers de Village de Forez).
En 2010, la place du 11 novembre a été profondément remaniée, mettant en valeur non seulement le monument aux morts mais aussi la chapelle des Martyrs.
L’église Notre Dame de Feurs et les Jacquemarts
C’est au X/XIe siècle que fut élevée la première église de Feurs, sur l’emplacement même des ruines romaines. Seuls les murs du chœur actuel témoignent de cette première construction de style roman.
Elle fut rebâtie au début du XVe siècle, dans le style gothique.
Les cloches furent fondues par les Monier de Viverols (le bourdon porte la date de 1519). Le clocher de Feurs compte actuellement cinq cloches.
De grands travaux sont entrepris entre 1855 et 1862 : la nef de l’église est prolongée d’environ cinq mètres vers l’ouest, tandis que l’ancien clocher est démonté. Des chapelles latérales construites à diverses époques complètent l’édifice.
Les architectes Bossan (le concepteur de la basilique de Fourvière) et Leo conçoivent une nouvelle façade et le clocher qui la surmonte dans un style néo-gothique très orné.
Un ébéniste forézien, Ennemond Magat sculpte la porte monumentale sur laquelle sont figurées des litanies de la Vierge. La sculpture d’une autre Vierge se trouve à l’intérieur de l’église, à droite du chœur. Elle est l’œuvre de Jean Bonnassieux.
Dans le clocher au niveau de l’horloge, les statuts de Jacquemart et de sa femme frappent les heures. Il s’agit d’une reproduction d’œuvres en bois coloré dont les originaux sont aujourd’hui conservés au musée d’archéologie. Il existait en France une cinquantaine de Jacquemart. Aujourd’hui, on en compte trente-deux. Ils fonctionnent presque tous et seulement sept sont répertoriés au sein de l’inventaire des monuments historiques, dont celui de Feurs.
Les Jacquemart de Feurs remontent, semble t-il, à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe. Ces deux sculptures sont attribuées à Benjamin Terrade qui vivait en 1886. Mais, Benjamin Terrade est, sans pouvoir assurément le certifier, simplement intervenu pour les restaurer à l’époque de l’installation sur le nouveau clocher en 1861/1862.
Les deux statues ont été rénovées sur deux ans, entre 1980 et 1981, par feu Bernard Archer, boisselier.
Le château des Minimes
C’est un ancien monastère fondé en 1609 par Gilbert de Rivoire, marquis du Palais et par sa mère Gabrielle de la Barge, veuve de Balthazard de Rivoire et en secondes noces, épouse du Seigneur de Rochefort. C’était un couvent des frères Minimes de l’ordre de Saint François.
Incendié en 1755, il fut rebâti en 1758, dans sa dimension actuelle.
Durant la révolution, en 1792 ses bâtiments servirent de résidence à l’administration préfectorale puisque Feurs a été le siège de la préfecture de la Loire, lors de la création des départements, le 29 brumaire de l’an II, le 19 novembre 1793. Feurs devait perdre le titre de chef-lieu du département en 1795.
L’enclos et le monastère furent acquis par Jean-François de Boubée comme biens nationaux en 1791.
En 1926 la municipalité achète l’ensemble de l’ancien enclos des Minimes. Le parc est transformé en jardin public. Dans les bâtiments de l’ancien monastère, le musée est aménagé par Georges Guichard en 1929, à côté de l’école de filles. À cette même période, le château est prolongé aux deux extrémités par des nouvelles constructions.
En 1979, le musée est transféré au château d’Assier. Les bâtiments sont alors en totalité occupés par l’école du parc et l’inspection académique, jusqu’en 2010.
Le château d’Assier
Ce château a été construit au début du XIXe siècle. « Maison des champs » de la famille d’Assier, elle servait de résidence secondaire. Elle était principalement occupée en été et à la période de la chasse.
Les bâtiments étaient entourés d’un grand parc avec des communs et des écuries fort bien aménagés.
Le parc était caractéristique du XIXe siècle avec des arbres d’essence diverses et une organisation « à la française ».
Le château a été décoré par des artisans du pays. Les boiseries furent exécutées par un menuisier forézien. Les peintures en trompe l’œil sont l’œuvre du peintre Zacheo qui travailla beaucoup dans la région.
Il fut occupé régulièrement pendant plus d’un siècle. Mais, vers les années 50, il s’avère mal adapté à la vie de l’époque et extrêmement coûteux à chauffer.
Il a été acheté par la ville de Feurs dans les années 1974/1975. Après avoir été rénové, le château accueille depuis 1979 le musée de Feurs.
Le château du Palais
L’ensemble des vestiges le plus grandiose est certainement celui du Palais écrivent Henri Ramet, Geoffroy et Georges Guichard dans Feurs la plaine du Forez. Le nom qui vient du latin palatium est resté toujours accolé au lieu où s’élevèrent successivement un édifice romain et un château au moyen âge. La persistance même de la tradition témoigne de l’impression faite sur les habitants par l’ampleur du bâtiment antique.
Au début du XVIe siècle, que, de la justice de Feurs, fut détachée la minuscule justice du Palais, au profit d’Imbaud de Rivoire, par acte du 8 juillet 1513. Le seigneur du Palais acquiert la justice haute et basse « bien confinée » en même temps que l’étang de Feurs, quatre-vingts chars de bois et quatre-vingts chars de fagots à prendre annuellement pour son chauffage dans la forêt de Sury-le-Bois.
En 1667, le Palais fut rasé par arrêt des grands jours d’Auvergne. Il s’agissait d’un château avec murailles et tours féodales. Vers 1730, François de Rivoire, marquis du Palais, fit élever, non loin du palatium mais plus éloigné de Loise la construction actuelle dans le goût du XVIIIe siècle. Elle est ornée d’un fronton couronnant l’avant-corps de ce vaste bâtiment flanqué aux extrémités de pavillons faisant saillies sur la façade.
Les auteurs parlent alors, en marge de la page, de : Le Palais-lès-Feurs.
Au lendemain de la révolution, certains châteaux demeurent intacts. C’est le cas de celui du Palais. Il est vendu en 1800 par Gonin de Lurieu à Joseph-Gabriel Périer. Ce dernier épouse la fille du maire de Feurs, Montagne de Poncins. Le domaine revint, un peu plus tard, à la descendance directe de ce dernier en la personne de Gabriel-Léon, comte de Poncins, maire de Feurs, président de la Diana sous le second empire.
En 1957, le château du Palais est acheté par la municipalité Forézienne pour 200 000 francs.
Lors de la rentrée scolaire de 1961, le collège d’enseignement général est transféré dans le château et ses bâtiments annexes. La cantine du C.E.G. se trouvait au rez-de-chaussée du château. Les cours s’y dérouleront jusqu’en 1997.
Au début des années 80 dans le cadre de la décentralisation, le château est transféré au Conseil général de la Loire. Le château du palais a été racheté en 2004 par la mairie de Feurs. Il a été entièrement rénové. Il abrite aujourd’hui la Maison des Jeunes et de la Culture et l’Association Musicale de Feurs.
Le château du Rozier
Les bâtiments primitifs de ce château remontaient au XVIe siècle et avaient été élevés par Jean du Rozier, au nord de Feurs, dans un parc borné par la Loise, les remparts de Feurs, et le chemin reliant cette ville au Palatium ; les substructions qui ont été retrouvées dans ce parc, avec des fragments de marbre divers, de granits, de cannelures de colonnes, ont fait admettre, par hypothèse vraisemblable, ainsi que pour le Palatium, qu’une villa gallo-romaine s’élevait jadis sur l’emplacement de ce château.
En mai 1796, Madame Adèle Michon de Vougy, veuve du capitaine du Rosier, fut envoyée en possession des biens de son mari, après la levée du séquestre, elle se hâta de faire démolir le vieux château du Rozier, ravagé à l’intérieur par les dévastations des volontaires de Saint-Chamond et des prisonniers piémontais, et dépouillé à l’extérieur de ses ombrages séculaires. Ainsi disparut le château du Rozier : vieux témoin de nos guerres civiles, il avait vu, à deux siècles d’intervalle trois de ses maîtres payer de leur sang leur fidélité royaliste, en 1592 et en 1793, et il avait été pillé et dévasté par les ligueurs et les terroristes. Les écuries et les dépendances du château furent épargnées et converties plus tard en atelier de fonderie et en dépôt de machines, en 1832, lors de la création du chemin de fer.
La construction actuelle, (NDLR : reconstruite après 1796) de belle apparence, fut dévolue à M. Charles d’Assier qui l’avait recueillie dans la succession de son père Jean-Eugène d’Assier, ancien maire de Feurs dont la belle-mère, Mme veuve de Brosse était la femme du dernier baron du Rozier, mort en 1855, conseiller général de Feurs, pair de France et député de la Loire.
Le château a été acheté en 1988 par la mairie de Feurs qui a fait restaurer le puits renaissance. En 2009, la municipalité a mis en valeur l’édifice en l’ouvrant sur la ville tout en aménageant un chemin de promenade.
L'hostellerie du Chapeau Rouge
Ancien relais de poste acheté par Claudius Peronnet en 1837, ce restaurant est devenu mondialement célèbre après la Seconde Guerre mondiale. Toutefois le restaurant était connu dans la France entière dès 1911, année de sa première parution au guide rouge Michelin®. Il obtient sa première "étoile de bonne table" en 1932.
Après-guerre, Jean Péronnet, ambassadeur de la gastronomie était aux fourneaux de ce restaurant récompensé par deux "étoiles de bonne table" au guide rouge Michelin®, dès 1949 et ce jusqu'en 1975.
En 1966, le général Charles de Gaulle et Georges Pompidou décernent à l'hostellerie du Chapeau Rouge le prix de l'amabilité. Il faut dire que Mme Alice Péronnet n'avait pas son pareil pour accueillir la clientèle.
Des artistes du cinéma américains de renom comme Laurenn Bacall, Humphrey Bogart, Clark Gable ont traversé l'Atlantique pour venir déguster les fameuses grenouilles des étangs du roi.
Sacha Distel, Tino Rossi, Dalida, Édith Piaf, Dalida, Gilbert Montagné, Yves Montand, Pierre Perret, Charles Trénet, Julien Clerc, Joe Dassin, Michel Sardou, les Compagnons de la chanson, Gilbert Bécaud, et bien d'autres chanteurs français sont venus se régaler à Feurs. Fernandel, Bourvil, Thierry le Luron, Michel Drucker, Robert Chapatte, Francis Blanche, Jacques Martin, Pierre Dac, Gérard Philippe, Charly Chaplin dit Charlot, Raimu, Simone Signoret, Jean Marais, Jean Cocteau et d'autres grands noms sont eux aussi venus au Chapeau Rouge.
Le chef Robert Gillet était en cuisine aux côtés de son beau-père Jean Péronnet, de 1968 à 1977. Charles Laurier en a été ensuite le chef de 1977 à 1982. Jean Jourget, ancien chef du roi du Maroc, Hassan II, prend la direction des cuisines en 1983.
• L'histoire de l'hostellerie du Chapeau Rouge est à retrouver dans Le Petit Forézien n° 10 en cliquant ici.8.79 Mo
• Le restaurant a été détruit en 1991, c'est à lire dans Le Petit Forézien n° 17 en cliquant ici.2.43 Mo
• L'hommage rendu à Jean Péronnet se trouve dans Le Petit Forézien n° 83 en cliquant ici.6.3 Mo
• Une fresque et l'enseigne historique se trouve aujourd'hui rue de Verdun, au carrefour central. Le reportage est à lire dans Le Petit Forézien n° 262 en cliquant ici.12.04 Mo
Les personnages célèbres
Feurs et ses personnages
Joseph-Guichard Duverney
Joseph-Guichard Duverney, médecin et anatomisme, est l'auteur d'importants travaux sur l'anatomie animale.
Passionné par l'anatomie, il s'installe bientôt à Paris, où il dispense son enseignement. Celui-ci rencontre un grand succès. En 1674, il devient le professeur d'anatomie du dauphin. En 1676, il est admis à l'Académie des sciences. Il fréquente le cercle de l'abbé Pierre Michon Bourdelot (1610-1685).En 1679 (ou 1680), il devient professeur et démonstrateur d'anatomie au Jardin du Roi. Avec Philippe de La Hire (1640-1718), il est chargé d'étudier les poissons du littoral breton.Aux côtés de Claude Perrault (1613-1688) et de Jean Pecquet (1622-1674), il exerce une grande influence sur le renouveau des études anatomiques et il est le professeur de Pierre Dionis (1643-1718), Jacques-Bénigne Winslow (1669-1760), Jean-Baptiste Sénac (1693-1770) et François-Joseph Hunauld (1701-1742). On lui doit d'intéressantes observations sur la circulation du sang dans le fœtus et dans les amphibiens, ainsi que la découverte des sinus occipitaux qui ont conservé son nom.Duverney fait paraître au début du XVIIIe siècle plusieurs mémoires importants devant l'Académie des sciences de Paris sur les systèmes circulatoires et respiratoires de vertébrés à sang froid comme les grenouilles, les serpents, etc…
Il est mort à Paris le 10 septembre 1730.
Claude Javogues
Claude Javogues est né à Bellegarde-en-Forez le 23 août 1759.
Il est le fils aîné d’un officier des Eaux et Forêts, notaire et procureur du châtelain de Feurs, il fait des études au collège de Montbrison avant d’être place comme clerc auprès du procureur royal de cette ville. Licencié en droit de l’université de Valence en 1785, il s’inscrit au barreau de Montbrison où il exerce jusqu’en 1792. Commandant de la garde nationale, il est élu administrateur du directoire du district de Montbrison, puis député à la convention. A Feurs, Il conduisit la répression dès 1792, dans les années troubles de la révolution. Après la création d’un tribunal révolutionnaire dans la ville, il rendit lui-même la justice. Nombreuses furent ses victimes. Pour beaucoup de foréziens, il était l’image même de la « Terreur » avec en filigrane… la guillotine. Javogues fut rappelé à la Convention le 29 janvier 1794.
Abonné au Tribun de Peuple, Claude Javogues assiste à l'une des réunions du directoire secret de la conjuration des Égaux. Après la découverte de la conspiration le 10 mai 1796, il est soupçonné d'avoir pris part à l'affaire du camp de Grenelle en septembre 1796. En fuite le lendemain de l'affaire, il est arrêté et condamné à mort par un conseil militaire au Temple Il est fusillé le 10 octobre 1796.
Le colonel Michel Combe
Michel Combe, né le 19 octobre 1787, est le fils d’un petit commerçant de Feurs. Dans l'armée, il conquit tous ses galons sur les champs de bataille de la Révolution et de l’Empire. Il s’est battu à Ulm, Austerlitz, Iéna, Eylau, Friedland, Eckmuhl, Wagram, la Moslova, la Bérésina, Lutzen, Bautzen, Montmirail et accompagne l’empereur à l’île d’Elbe. Il était alors colonel de la garde impériale. Il reçoit la croix de chevalier de la Légion d’honneur en 1809. Il a été des derniers carrés de Waterloo. Après son incarcération provisoire, il se retire en Amérique (au Texas). Il revient en France en 1830 et reprend son rang dans l’armée et se rend célèbre par la prise d’Ancône en 1832. Casimir Périer le charge d’organiser et de commander la Légion étrangère avec laquelle il fit une partie des opérations d’Afrique. Le 13 octobre 1837, il est mortellement blessé à l’assaut de Constantine, il était à la tête de son régiment, le 47e de ligne.
La ville lui fit édifier un monument en bronze, œuvre du sculpteur Foyatier, où fut précieusement entreposé son cœur. Inaugurée le 16 octobre 1839, la sculpture se trouve alors en plein centre de la place Antoine-Drivet. En 1989, avec la réhabilitation du centre-ville, la sculpture est déplacée de quelques mètres. Elle se trouve désormais sur un rond-point, à l’intersection des rues de la Loire et Philibert Mottin.
Toute l'histoire du colonel Combe a été publié dans Le Petit Forézien numéro 351 à télécharger en cliquant ici.2.76 Mo
Le général Henri Berthelot
Henri-Matthias Berthelot, né le 7 décembre 1861 à Feurs est un illustre personnage de l’histoire de deux pays : la France et la Roumanie.
Saint-Cyrien, ce fils de gendarme sert d'abord en Algérie, puis au Tonkin avant de passer par divers corps et état-majors, notamment par le bataillon des chasseurs. Au mois d'août 1914, il remplit les fonctions d'aide major général (c'est-à-dire le n° 2 de l'armée française). A ce titre, il participe activement à l'élaboration des premiers plans de bataille et contribue au miracle de la Marne. Il exerça ensuite des commandements en Artois et en Champagne avant d'être engagé dans la fournaise de Verdun. En deux années de guerre terrible, il a eu l'occasion de donner sa mesure, au niveau du commandement supérieur et sur le théâtre des opérations militaires de secteur, et d'affronter tous les aléas des combats et des leçons qu'ils comportaient. Cette expérience l'avait préparé pour la tâche qui allait lui être confiée, pourtant toute nouvelle à bien des égards et où il aurait aussi beaucoup à inventer. Nommé en Roumanie, le général se trouva de fait à assumer le commandement de l'armée roumaine pendant la campagne de Valachie et la retraite sur le Siret. Le temps passant, le général Berthelot se fit de plus en plus roumanophile et de plus en plus soucieux, au-delà du sort immédiat des opérations des relations franco-roumaines sur le long terme. "La Roumanie est notre soeur latine" proclamait-il en mai 1917 "soeur de langue et soeur de race..."
Le général Berthelot laisse un souvenir extraordinaire en Roumanie où il est considéré comme un héros national. Il est décédé le 28 janvier 1931. Le 7 décembre 2001, par décret du président de la République Roumaine Ion Iliescu, la commune d'Unirea a été rebaptisée commune Berthelot.